Pourquoi ça sent le fagotin ?

Comme visiblement vous aimez ça (et nous aussi !), le Futiloscope poursuit sa tournée d'inspection des tendances qui confinent le mieux … Vous vous souvenez comme on vous a parlé très tôt de «smudge sticks », de botanique-nique-nique et de druidesses actives sur les réseaux sociaux ? Aujourd’hui notre invitée est Martine Kurz, alias @bellaciao_sicilia, qui en connait, elle aussi, un rayon sur ces sujets. Parisienne pendant 30 ans et journaliste à ELLE pendant 25 ans, elle a tout quitté en 2015 sur un coup de tête. « Je voulais vivre avec l’essentiel : la mer, un arbre, un oiseau et un bol de riz. La Sicile a été un hasard, j’y ai acheté une petite maison à la mer, à l’extrême pointe sud de l’île, lors de mon premier voyage ». Elle vit depuis dans la campagne qui borde le littoral, à 10km de la première ville. « C’est une existence de semi-sauvageonne qui laisse beaucoup de temps à l’observation des éléments, des fleurs sauvages, des insectes, des animaux… La nature m’a appris à être un vrai couteau suisse. J’ai commencé à apprendre les plantes locales et à faire des remèdes traditionnels comme l’huile de millepertuis sauvage, le macérat de fleurs de bourrache etc » .

Crédit Martine Kurz

Depuis l’année dernière, elle propose, sous l’étiquette Bella Ciao, une petite production artisanale de bâtons de fumigation, des plantes à brûler pour purifier la maison, éclaircir l’aura et embellir l’énergie vibratoire. Tout est récolté selon les cycles de la lune, assemblé à la main, « séché au soleil et au vent de la mer ». Le Futiloscope en a offert à toutes ses copines cet hiver, ils sentent merveilleusement bon (et les mecs détestent, évidemment, ce qui est toujours bon signe). Comme Martine est généreuse et confinée dans son île pour le moment, elle a accepté de nous livrer son DIY perso de fagotin purificateur. PLUS un petit cours de ménage énergétique, pas totalement superflu, en ces temps où les bonnes ondes se font rares. Le Futiloscope vous inquiète un peu ? Promis, dès qu’on est dans le Monde d’Après il renoue avec le sens du sarcasme qui faisait le charme du Monde d’Avant !

Crédit Martine Kurz

LE FUTILO-STICK MODE D'EMPLOI
La fumigation consiste à brûler des plantes pour purifier, protéger mais aussi honorer un lieu, des personnes ou des objets. C’est un rituel vieux comme le monde dans de nombreuses cultures. Et une bonne façon de «déconfiner» sa maison des vieilles énergies stagnantes !

Crédit Martine Kurz

Quelles plantes ?
A la campagne ou en ville, les plantes de base sont faciles à trouver. Chez le fleuriste, elles sont vendues en pots bon marché et continueront à pousser sur la fenêtre ou le balcon.
Les basiques :
La lavande favorise la paix de l’esprit. Le romarin favorise la récupération, accompagne les changements et protège l’espace. Le thym est purifiant et chasse la mélancolie. La menthe est équilibrante, et éclaircit les idées.
Les super héroïnes :
La sauge - blanche, c’est mieux. Sinon, la sauge officinale fera grandement l’affaire- chasse le négatif et calme l’anxiété.
Le laurier -celui qu’on met dans la casserole, pas le laurier rose, - peut remplacer la sauge ou s’ajouter dans le bâton. Anti-bactérien, il est aussi calmant et adoucit le sommeil.
Les guests : le basilic et de l’origan, juste pour leur odeur délicieuse…

Crédit Martine Kurz

Comment fait-on son bâton-maison ?
Les plantes doivent être fraîches, saines et bien séchées. On peut utiliser plusieurs plantes ou une plante unique, la lavande par exemple.
. On réunit les branchettes en bouquet (en mettant les feuilles de laurier à l’intérieur), on fait un nœud à la base puis on enroule la ficelle vers le haut pour bien maintenir les plantes ensemble. On redescend en croisant jusqu’à la base.
. On utilise une ficelle naturelle en coton, chanvre ou lin.
. On ajoute ( ou pas ! ) à la base une étiquette avec un mot inspirant, un grigri, un coquillage …
. On fait sécher le tout dans un endroit sombre et ventilé, environ 1 mois.

Et ce rituel de nettoyage spirituel de la maison ?
L’idée est que la fumée des plantes accroche les énergies négatives pour les emporter en se dissipant. D’où l’importance d’ouvrir les fenêtres avant et après la fumigation, voire pendant… -En allumant la pointe du bâton, on pose une intention, exprime un souhait etc. On attend que la flamme prenne puis on la souffle. On tient le bâton au-dessus d’une coupelle pour récupérer les cendres.
-On rabat la fumée vers soi avec la main (traditionnellement, avec une plume) puis on fait le tour de la maison, on passe aux quatre coins des pièces mais aussi devant les placards ouverts et les objets importants (livres, vêtements, photos). On fait «danser» légèrement le bâton, sinon il s’éteint.
-La fumigation est très agréable en écoutant de la musique ou en chantant du jazz, du folk ou des mantras… On se fait plaisir ! A la fin de la fumigation, on remercie les plantes pour leur aide (euh, ça le Futiloscope n’est pas sûr d’y arriver ! ) .

Crédit Martine Kurz

En ce moment, Martine commence la récolte pour ses bâtons de fumigation mais aussi pour une collection de Dream Pillow, des petits pochons remplis de plantes, à glisser sous l’oreiller pour faire de beaux rêves. Elle pense aussi à des smudges sur mesure, pour lesquels on pourra choisir la couleur de son fil, ajouter un mot d’intention, une breloque porte-bonheur etc. Vous pouvez lui en demander des nouvelles en MP sur @bellaciao_sicilia